Le fonctionnement des vignettes Crit’Air dans les villes françaises

Les vignettes Crit’Air ont été mises en place pour améliorer la qualité de l’air dans les villes et limiter les émissions polluantes générées par les véhicules. Portraits de ce dispositif et son impact sur la circulation.

Crit’Air : un outil de régulation du traffic urbain pour une meilleure qualité de l’air

Face à l’augmentation croissante des véhicules circulant dans les centres-urbains, il est devenu primordial d’agir pour réduire leurs effets néfastes sur notre santé et l’environnement. C’est pourquoi le gouvernement français a mis en place les vignettes Crit’Air comme moyen de contrôler les émissions produites par ces derniers et, ainsi, favoriser une mobilité plus écologique et responsable.

En bref, chaque véhicule doit obtenir sa vignette qui est déterminée selon son niveau d’émission polluante. Ainsi, différents types de véhicules sont concernés, tels que les voitures particulières, les utilitaires, les poids lourds ou encore les autocars. Les deux roues ne sont pas en reste puisqu’ils doivent également posséder leur propre certificat.

L’obtention des vignettes Crit’Air : comment ça marche ?

Pour obtenir votre vignette, il vous suffit de vous rendre sur le site officiel du gouvernement dédié à cette démarche. Munissez-vous de votre carte grise, puis renseignez les informations nécessaires concernant votre véhicule (marque, modèle, niveau d’émission) avant de finaliser la commande et procéder au paiement. Vous recevrez ensuite votre vignette à coller sur votre pare-brise par voie postale sous quelques jours.

Le classement des véhicules selon les catégories de vignettes

Les véhicules sont classés en 6 catégories, de 0 à 5, selon leur niveau d’émissions polluantes. Les voici :

  • Crit’Air 0 : pour les véhicules électriques ou à hydrogène
  • Crit’Air 1 : pour les véhicules essence immatriculés après le 1er janvier 2011 ou diesel immatriculés après le 1er janvier 2015
  • Crit’Air 2 : pour les véhicules essence immatriculés entre 2006 et 2010 inclus, et les diesel immatriculés entre 2011 et 2014 inclus
  • Crit’Air 3 : pour les véhicules essence immatriculés entre 1997 et 2005 inclus, et les diesel immatriculés entre 2006 et 2010 inclus
  • Crit’Air 4 : pour les véhicules diesel immatriculés entre 2001 et 2005 inclus
  • Crit’Air 5 : pour les véhicules diesel immatriculés entre 1997 et 2000 inclus

Les véhicules jugés trop polluants, c’est-à-dire ceux qui ne pourront pas obtenir de vignette (antérieurs à 1997 pour les voitures et cycles à moteur), sont interdits de circuler dans certaines zones. Cette mesure permet d’éviter l’accroissement de la pollution de l’air dans les zones déjà très touchées.

Le dispositif Crit’Air : où et quand s’appliquent les restrictions de circulation ?

Les villes peuvent désormais instaurer des zones à circulation restreinte(ZCR) permanentes ou temporaires, en fonction de leurs problématiques environnementales spécifiques. En cas de pic de pollution, elles peuvent ainsi décider d’activer des mesures d’urgence qui régulent la circulation des véhicules sur tout ou partie de leur territoire.

Villes concernées par les vignettes Crit’Air et leur usage

Toutes les villes françaises ont la possibilité de mettre en place des zones à circulation restreinte selon leurs besoins. Cependant, certaines agglomérations telles que Paris, Grenoble, Lyon, Lille, Strasbourg ou encore Toulouse se sont montrées plus actives et impliquées dans cette démarche, avec l’introduction de ces zones sur leur territoire depuis quelques années déjà.

Règles de circulation selon les vignettes

Selon les règles en vigueur dans chaque ville, la circulation peut être restreinte en fonction de votre catégorie de vignette. Par exemple, durant un épisode de forte pollution, il est possible que seuls les véhicules Crit’Air 0, 1 et 2 soient autorisés à circuler. Ce dispositif peut également être appliqué de manière plus ferme dans certaines zones, qui n’autorisent l’accès qu’à un nombre limité de catégories de vignettes.

Il est donc essentiel de bien connaître les règles en vigueur dans la ville où vous vous trouvez pour éviter toute mauvaise surprise, comme une amende pouvant aller jusqu’à 68 € pour non-respect des restrictions.

Le bilan des vignettes Crit’Air : vers une mobilité urbaine plus propre ?

S’il est encore trop tôt pour évaluer pleinement les impacts du dispositif Crit’Air sur la qualité de l’air en France, il semblerait toutefois que cette mesure ait engendré des effets bénéfiques sur l’environnement. Les premiers retours du Département de l’Environnement montrent notamment une réelle réduction de la pollution de l’air liée aux particules fines et aux oxydes d’azote, grâce au remplacement progressif des véhicules les plus polluants par des modèles moins nocifs pour l’environnement.
Ainsi, si ce fonctionnement sélectif pousse les usagers à privilégier des solutions alternatives de mobilité (transports en commun, vélos, co-voiturage), la mise en place généralisée des vignettes Crit’Air dans l’ensemble des villes françaises serait davantage bénéfique pour notre environnement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *